ATTENTATS de LONDRES - Des kamikazes britanniques responsables des attentats

La police anglaise a découvert l'identité des auteurs des attentats du 7 juillet : quatre jeunes hommes de nationalité britannique. Il s'agit des premiers attentats suicides commis en Europe de l'Ouest. La presse londonienne est sous le choc.

"C'est le pire des scénarios possibles", estime The Guardian dans son éditorial. A l'instar de l'ensemble de la presse britannique, le quotidien de gauche londonien est choqué par les informations concernant les poseurs de bombes. "Les attentats du 7 juillet à Londres sont l'œuvre de kamikazes, les premiers du genre sur le territoire britannique [et en Europe occidentale]. Mais le pire est qu'il s'agirait de musulmans britanniques."

En effet, les enquêteurs de la police britannique ont réalisé des avancées déterminantes, révélées au public le 12 juillet, à propos des attentats de Londres qui ont fait au moins 52 morts et 700 blessés. Quatre jeunes hommes, d'origine pakistanaise, se seraient fait exploser dans les trois rames de métro et le bus londoniens. Britanniques musulmans, ils seraient originaires de Leeds, au nord de l'Angleterre, et n'étaient pas connus comme extrémistes islamistes.

The Daily Telegraph félicite les forces de police britanniques pour l'efficacité de l'enquête mettant au jour l'origine et l'itinéraire des terroristes le jour des attentats. A cet égard, "la police a déclaré avoir reçu de l'aide des 'communautés'. On ne peut que se réjouir du fait que des musulmans britanniques ont donné volontairement des informations après les événements. Mais il est inconcevable que quatre jeunes hommes puissent être suffisamment endoctrinés pour être prêts à sacrifier leur vie et celle des autres, sans que personne dans leur entourage se doute de quelque chose", estime le journal conservateur dans son éditorial. "Forcément, quelqu'un, dans les familles, dans une mosquée ou dans un groupe d'études, a dû être au courant du complot."

Des "terroristes faits maison", c'est "le cauchemar de la police", assure The Independent. "D'après le MI5 [les services secrets britanniques], environ 3 000 musulmans britanniques sont passés par les camps d'entraînement paramilitaires en Afghanistan et au Pakistan. On pensait que la majorité d'entre eux s'étaient détournés des activités extrémistes, une fois de retour au Royaume-Uni. Mais, à présent, les responsables de la police estiment qu'il y a un contingent bien plus important de recrues pour une insurrection britannique, alimentée par la colère liée à l'invasion de l'Irak, que ce que l'on pensait jusqu'à présent", note The Independent.